Virtuose et mulâtre au temps des Lumières

George Bridgetower, dessiné par Henry Edridge vers 1790

Publié le samedi 28 janvier 2017

George Bridgetower, dessiné par Henry Edridge vers 1790

George Bridgetower est le petit-fils d'un esclave africain déporté sur une île britannique des Caraïbes. Son père aima une européenne. Virtuose précoce, il devint très proche de Ludwig van Beethoven, puis dirigea à Londres le très prestigieux Royal Philharmonic Society Orchestra...

Avec

Emmanuel Dongala, ecrivain, professeur de chimie et de littérature

Elevé à la cour viennoise du prince Esterhazy, le violoniste virtuose George Bridgetower est le petit-fils d'un esclave noir de la Barbade. Son père "mulâtre" (selon les classifications raciales de l'époque) qui se fait passer pour un prince d'Abyssinie, est son mentor à la façon de Leopold Mozart. Père et fils sont admis à Paris dans les milieux "éclairés" et révolutionnaires de la noblesse et du tiers-état puis à Londres entre 1789 et 1803. Toutes leurs rencontres nous permettent de brosser un tableau de l'Europe des Lumières face à l'esclavage et à la question raciale.

George Bridgetower, personnage historique un peu oublié, fut le premier dédicataire de la sonate dite "à Kreutzer", dont le titre fut modifié à la suite d'une brouille avec Beethoven

Invité:

Emmanuel Dongala pour son roman "La sonate à Bridgetower - Sonata Mulaticca", biographie romancée - et très enlevée - du violoniste (Actes Sud) .

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Une fondation située dans le Michigan, le Fetzer Institute, a financé la réalisation d'un documentaire consacré à la vie de George Polgreen Bridgetower. Ils nous présentent ici leur point de vue sur son histoire :